Quatre années depuis mon retour de Turquie, quatre années qui font comme un carré de stabilité. On ne vagabonde pas durant 27 ans autour de la terre sans ressentir quelque vertige lorsque vient le moment de se poser. Comme le Derviche qui après des centaines de tours sur un pied, finit par croiser les bras sur sa poitrine, immobile. Sauf que je ne suis pas un Derviche. Et que j'ai appris à ralentir doucement le mouvement, à progresser par paliers vers le nouvel état. Ainsi après trois lieux de vie évoluant grandement, me voilà dans le château dont je rêvais, avec une tour de princesse et une charpente ancestrale. L'univers me fait des cadeaux... princiers :)
Avec tout ça, il y eut comme une macération à laquelle je me prêtais volontiers, redécouvrant le confort de l'occident en laissant faire la vie et en regardant avec curiosité où elle allait m'emmener...
Il y eut d'abord les nécessités matérielles à assurer. Venant de Turquie où la lire turque valait sept fois moins que l'euro, j'ai dû oublier de compter pour ne pas démoraliser totalement mon porte-monnaie. Grâce à mes études en liberté financière, j'ai progressé et suis toujours hallucinée de constater que je dépense maintenant sans (presque) compter. L'argent circule, mes besoins sont comblés, et plus.
Ne t'y trompe pas, je ne suis ni anoblie, ni ultra riche, ni obsédée par l'argent. Je pense que tu me connais assez maintenant pour le savoir. Tout ce qui m'arrive est cadeau de la vie qui, depuis quelques années, est devenue tellement fluide qu'on la sent portée par la Grâce. Mais chut... cela est un secret.
D'autant que dans le château avec la tour de princesse, qu'on appelle plus simplement Le Pigeonnier, il y a la salle de yoga Chandi où je peux y donner des cours de yoga, réunir des amis, organiser des événements.
Avec le jardin dehors, le puits pour arroser, les chats pour ronronner, les poêles pour nous chauffer, tu vois, c'est le grand confort du carré à quatre côtés. Stabilité dont j'avais grand besoin.
Au long de ces pérégrinations cependant, les histoires littéraires ont mûri. Formation pour mieux écrire, publication de mon histoire de pilote yogini autour du monde, et puis surtout questionnement intérieur : vais-je, ou non, continuer à écrire sous pseudonyme ? Pourquoi est-ce que je me cache derrière ce nom de Mirabelle ? De quoi, de qui ai-je peur ?
C'est lorsqu'un ami journaliste écrivit un article sur mon livre que le déclic s'est fait : alors que je protestais contre la révélation de mon vrai nom, il s'est écrié : "Mais de quoi as-tu peur Isabelle ? Des paparazzis ?" Et de rigoler rigoler rigoler! A présent je n'ai plus peur et j'écris sous mon vrai nom !
Mais çà n'est pas tout ... une surprise ENORME m'attendait au détour de l'hiver .... Découvre là dans la prochaine gazette...
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